La Renaissance Psychedelique

A principios de mayo tendré la oportunidad de participar en el coloquio «La Renaissance Psychedelique» organizado por Jean-Christoph Valat y Lambert Barthélémy en la universidad de Montpellier. Aquí os dejo el programa y la sinopsis de mi ponencia.

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« L’hypothèse lysergique »

Vers la pratique théorique d’un matérialisme psychédélique

Cette proposition repose sur l’hypothèse suivante : l’expérience psychédélique peut contribuer à la relance du projet de libération bloqué par l’émergence du néolibéralisme dans les années 1980. Pour ce faire, nous proposons de penser le rôle de la conscience et son altération psychédélique dans la pensée matérialiste, afin d’esquisser une hypothèse d’intervention politique émancipatrice. Nous appellons donc hypothèse “lysergique”, “acide” ou “psychédélique” la pratique théorique qui perment de réévaluer le discours matérialiste actuel et le projeter au-delà de la clôture néolibérale dans un horizon d’emancipation.

Notre point de départ est l’inscription du concept d’Acid Communism, tel qu’énoncé par le théoricien et activiste Mark Fisher, dans l’historicisation implicite à la Renaissance Psychédélique. Bien qu’à travers son communisme psychédélique, Fisher réussit à formuler l’heuristique qui manquait à son diagnostic du “réalisme capitaliste”, son hypothèse reste quand même en dehors du discours émergent du mouvement psychédélique. Ainsi, Fisher se prive de la possibilité d’avancer une hypothèse qui fait de l’altération psychédélique de la conscience la clé de ce nouveau communisme de la psyché.

En effet, Fisher s’intéresse à la phénoménologie psychédélique des années 1960 pour son expression esthétique, voire culturelle, mais pas pour la puissance politique de l’expérience psychédélique qui en est a l’origine. Nous proposons de prendre cette expérience “au sérieux”, c’est-à-dire, de réintégrer l’altération psychédélique de la conscience dans un projet matérialiste de libération. Il ne s’agit pas uniquement de considérer la nécessité d’un changement de paradigme culturel qui confère une continuité au Zeitgeist des années soixante.

Il s’agit, en fin, de formuler une pratique théorique actuelle qui assume l’expérience psychédélique comme le point de départ pour détruire le blocage d’une subjectivation libératrice imposé par le néolibéralisme. En sens inverse, en inscrivant ce matérialisme lysergique dans la pragmatique discursive de la Renaissance psychédélique, il est possible d’en souligner les limites et les contradictions.

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